JÓN LEIFS (1899-1968)

by Gérard Mouillaud

Jón Leifs écrit une musique volcanique avec ses moments de calme absolu, ses vibrations progressives et ses phases éruptives. C’est à la fois vrai pour sa musique descriptive des forces naturelles (Dettifoss, Hafis, Geysir, Hekla) et pour ses œuvres inspirées des sagas nordiques (Loftur suite, Lamentations de Gudrun, Saga symphony, Baldur). Pour ces dernières le calme des espaces nordiques est rompu par la violence des combats épiques où les jets de lance sont comme des jets de lave. On peut considérer que les pulsions d’Hekla (1964) annoncent la formidable 4ème symphonie «Magma» de l'estonien Erkki-Swen Tüür (2002) et que son concerto pour orgue (1930) est un précurseur d’ «Etna 71» et des «Improvisations sur l’éruption du Niracongo» de Francis Chapelet (1972-73). Si ses sagas rappellent celles de Sibelius (Kullervo, Karelia, Lemminkainen,...), on lui doit aussi comme dans Requiem (1947) un traitement polyphonique si proche de celui de «Summa» d’Arvo Pärt (2006). Son second quatuor à cordes «Vita et Mors» (1948-1951), écrit à la mémoire de sa fille disparue noyée, exprime toute la détresse de cet homme. Ici il ne s’agit pas de la résurrection après la mort (mors et vita) mais d'exprimer la perte définitive d'un jeune être aimé.

Björk Guðmundsdóttir est née en 1965 à Reykjavik.

Elle considère son style profondément ancré dans la pop, même si elle a su en repousser les limites et y intégrer de nombreuses influences, dont le punk de ses débuts ou encore le jazz.

Halldór Kiljan Laxness est le pseudonyme de Halldór Guðjónsson, (1902-1998). Cet écrivain islandais remporta le prix Nobel de littérature en 1955 et le Prix international de la paix en 1962.

"La cloche d'Islande" 

Au début du XVIIIe siècle en Islande, l'envoyé du roi de Danemark vient se saisir de la vieille cloche de Thingvellir, symbole national de l'indépendance islandaise, pour en faire des canons. Dans un geste de révolte qui est celui de tout un peuple, il est assassiné par un pauvre paysan déjà condamné à mort pour le vol d'une corde.

Les Sagas islandaises, dont les auteurs ne sont pas connus, prolifèrent entre le Xème et le XIème siècle. Ce sont des récits se rapportant aux hauts faits d'un ancêtre (sagas des familles) qui mettent en valeurs sens de l'amitié, talent poétique, mœurs chevaleresques, ...

Pour une somme modique plusieurs sont disponibles en format poche dont celle d'Eirikr le Rouge, parti à la découverte du Groenland, suivie de la Saga des Groenlandais.

Ces ouvrages sont dans des traductions directes de Régis Boyer meilleures que les traductions de l'anglais.