L'exposition "Tumulte Gaulois" est bizarrement partagée entre les musées Bargoin et Quillot. Pour moi Bargoin est le musée archéologique et ethnographique et Quillot (le MARQ) le musée des beaux-arts, même s'il y a des œuvres purement artistiques à toutes les époques. Pourquoi faire simple, d'autant que pour les visites guidées il aurait fallu se rendre sur un troisième lieu (au Syndicat d'initiative, Place de la Victoire) ! Nous avons donc fait l'impasse sur la visite commentée. C'est avec plaisir que nous avons pu voir les magnifiques vases trouvés à Clermont et à Gondole.
Il se confirme que les premiers habitants "du trou du cul du monde" (selon Madame Royale) n'étaient pas si ploucs que ça ! Il suffit de regarder la vidéo de la conférence de Matthieu Poux.
Les oppidums, ou oppida, de la région clermontoise sont situés sur des tables basaltiques qui ont surnagé après l'érosion de la plaine de Limagne.
Ce petit ouvrage disponible auprès des Editions des Monuments nationaux est indispensable.
Le plateau de Gergovie a été, dès le XVIe s., identifié à l’oppidum arverne de Gergovie. Les différentes fouilles, dont celles organisées par Napoléon III pour retrouver les traces de la victoire gauloise de 52 av. J.-C., ont livré des traces d'occupation du Néolithique à l’époque romaine. L'occupation de l'extrême fin de l'âge du Fer est attestée par de nombreuses découvertes monétaires et importations méditerranéennes (amphores, vaisselle) qui suggèrent une fonction économique de premier ordre. Le plateau a connu une désaffectation dans le courant de la dernière décennie avant notre ère au profit du nouveau site urbain d'Augustonemetum créé sur le site de Clermont-Ferrand. (extrait du site oppida.org).
Gergovie, Gondole et Corrent semblent former un ensemble propice à la "Bataille de Gergovie".
Une conférence de l'archéologue Mathieu Poux et son livre sur les fouilles de Corent permettent de mieux comprendre la vie des gaulois arvernes dans cette région.
Situé sur un plateau volcanique de 50 ha dominant l’Allier, l’oppidum de Corent est occupé dès le Néolithique, mais aussi à l’Âge du Bronze et au Hallstatt. L’occupation laténienne est caractérisée par la présence d’un important sanctuaire, doublé d’une place de rassemblement, et par celle d’un quartier à vocation artisanale et commerciale. L’ensemble fonctionne durant toute La Tène finale, avec plusieurs remaniements architecturaux, mais le sanctuaire perdure jusqu’à la fin du Haut-Empire. (extrait du site oppida.org)
L’oppidum de Gondole est établi sur un promontoire de 28 ha dominant la confluence de l’Allier et de l’Auzon. Il est barré par un rempart de type Fécamp interrompu par une entrée. Les photographies aériennes y ont révélé une concentration de structures, rigoureusement organisées autour d’un réseau orthogonal de structures linéaires. À l’extérieur se trouve un faubourg artisanal (production de céramique), ainsi qu’une zone à caractère funéraire. La chronologie du site est centrée sur La Tène D2. (extrait du site oppida.org)
Deux vases dont les décorations révèlent une civisation loin d'être primitive !
Visibles au Musée Bargoin dans le cadre de l'exposition :
Tumulte Gaulois
(le premier est en fait plus grand que le second
mais les photos étaient interdites)
Lien vers la conférence de Mathieu Poux :
Le quotidien au temps des gaulois
Le chef gaulois Vercingétorix
Son nom a servi de modèle à Astérix.
Mais lui, d'où vient son nom ?
Dans le compte-rendu du "Congrès Archéologique de France" qui s'est tenu a Clermont-Fd en 1895 on peut lire :
" ... Riom est une altération de Ricomagus, dont la signification n'est autre que celle de « riche bourg ». Ric n'est pas d'origine latine, il se voit justement à la fin des mots gaulois : Vercingétorix, Ambiorix, etc. ...."
A propos, savez-vous sur combien de pattes repose la statue équestre
de "Vercingé" Place de Jaude ?
Du nouveau au sujet de la situation de Gergovie et de sa fameuse bataille: c'est en tout cas ce que propose Jean Baruch dans un ouvrage qui sortira à l'automne 2010.
Géographiquement, le lieu proposé répond beaucoup mieux aux descriptions des sites et épisodes. Un champ de bataille, fut-il très ancien, doit laisser plus de preuves matérielles qu'un simple habitat. Plusieurs arguments porte mon intérêt sur cette nouvelle zone : le "De bello gallico" insiste sur le rôle essentiel de la rivière "Allier" dans l'épisode Gergovie (automne humide, ponts détruits, ...). La description des mouvements de cavalerie impose un espace non favorable autour des Côtes, Un siège des côtes par les romains se serait terminé comme à Massada (absence d'eau, nourriture). Les murs de protection des gaulois n'étaient pas fait seulement de pierres mais de poutres liées et de pierres, etc.
Cela dit l'ouvrage de César n'a jamais été retrouvé seulement une "copie" datée des carolingiens ! En fait César ne semble pas avoir été vaincu mais s'être retiré pour se "refaire une santé" qu'il a tout à fait retrouvée à Alésia !
Gergovie à Merdogne ? Rien de moins évident, l'Auzon n'est pas l'Allier !