" Il n’existe que trois horloge 100% bois dans le monde : à San Francisco (États-Unis), à Munich (Allemagne) et ... à Lavoine dans le bourbonnais !
Acquise par la commune de Lavoine en 2000, à des fins touristiques, cette horloge est le fruit du travail d'élèves de l’ École d’ingénieurs bois d'Épinal dont l'un d'eux était originaire de Lavoine.
La roue, d’un diamètre de deux mètres est, comme la structure, en bois d’Iroko (milicia excelsa), quant aux goulottes permettant le transport des billes l’essence utilisée est l’Épicéa, traité en autoclave, puis peint.
Les billes, au nombre de trente-deux, sont en bois d'Assamela (pericopsis élata). Elles ont un poids précis de 1,400 Kg pour un diamètre de
vingt centimètres.
Le fonctionnement de cette horloge à billes et à eau est basé sur le même principe que celui qui actionnait autrefois les scieries à eau présentes dans les Bois-Noirs:
Une chute d’eau entraîne la roue à aube qui, via une courroie et une poulie de rappel, permet à un bras de soulever une bille, et de la déposer dans une goulotte l’acheminant dans un premier
réceptacle indiquant les minutes. Cette opération est répétée cinq fois de suite, jusqu’à ce que la cinquième bille permette le basculement du réceptacle, grâce à un contrepoids. Quatre billes
sont alors recyclées et rejoignent le point de départ. La cinquième, quant à elle, va prendre place dans un second réceptacle gradué de cinq minutes en cinq minutes. De la même façon, la bille
correspondant à la soixantième minute permet le basculement de ce second réceptacle afin que l’une d’entre elles rejoigne le réceptacle des heures, tandis que les autres vont retrouver le point
de départ.
Pour connaître l’heure, il suffit de lire les chiffres placés en face de la dernière bille de chaque réceptacle. "
Source : Site de Lavoine
" Dans les anciennes scieries communautaires des Bois-Noirs, chaque usager avait droit à un jour par semaine pour débiter son bois. Il apportait avec lui son matériel (lames, courroie…) et de quoi s’alimenter, ne regagnant que très rarement le village pour déjeuner.
On comptait une quinzaine de scieries sur la commune de Lavoine, différenciées par leur nom qui trouvait son origine soit dans le lieu d’implantation ou propriétaires : scierie de la Nélie, scierie du farinier, scierie des poinçons,....
Au fil des années, les progrès techniques permirent la construction de scieries alimentées par le courant électrique, et, au milieu des années 70, le crépitement de l’eau et le chant des scieries des Bois Noirs s’arrêtèrent à tout jamais. "
Les habitants de la collecte d’impôts de "La Montagne" (c’est ainsi qu’était nommée cette contrée de la paroisse de Ferrières) devaient se rendre à la messe dans l’église paroissiale:
Ferrières-sur-Sichon. Mais voilà qu’une jeune fille de Lavoine mourut de froid à quelques centaines de mètres de son domicile, au retour d’un office. Les Pions, nom désignant les habitants
de Lavoine (*), alarmés par cette terrible nouvelle décidèrent de se réuni autour d’un notaire pour construire leur église.
Le 24 décembre 1837 un acte fut rédigé initiant une longue période de travaux, et établissant les paroissiens propriétaires de leur église. La modeste somme de 1548 francs (3406 € 2006) fut réunie pour les travaux. Outre ces dons, les habitants s’engageaient à fournir le bois nécessaire et à prêter main forte pour la construction.
Ce n’est que le 25 février 1851, après d’incessantes démarches, que cette petite église fut érigée en paroisse succursale par décret du Prince Président Louis Napoléon Bonaparte.
" La révolte des Pions est un événement fondateur de l’identité de la Montagne bourbonnaise qui a tout d'abord fait l’objet de plusieurs complaintes populaires, puis, à partir du XIXe siècle, de nombreuses études érudites. Cette révolte met en lumière la force des liens familiaux qui structuraient les communautés paysannes d'autrefois, mais aussi les difficultés de l'administration royale qui, tout en essayant de gagner du terrain sur les justices seigneuriales, se trouvait à la peine lorsqu'il s'agissait d'encadrer des territoires marginaux.
Un dénommé Albert Barraud, demeurant au village de Bêchemore (La Guillermie), avait emprunté une somme modique au sieur La Caille, procureur à Moulins. N’arrivant à pas recouvrer l’argent en question, le sieur La Caille intenta une action en justice. Le 2 janvier 1764, Jacques Sayet, huissier au Mayet, assisté d’Antonin Dumas et Gilbert Piat, tous deux recors *, se rendit à Bêchemore. Les trois hommes furent accueillit par les sœurs d’Albert Barraud qui n’hésitèrent pas à jouer du bâton. Gilbert Piat, grièvement touché à la tête, décéda des suites de ses blessures deux semaines plus tard. Le 29 janvier, l’une des deux sœurs Barraud, Marie, fut appréhendée et incarcérée dans les prisons de Ferrières. La seconde, Antoinette, réussit quant à elle à s’enfuir dans les bois. Pour respecter la procédure d’instruction, quelques jours plus tard, Marie Barraud fut transféré au siège de la justice de La Guillermie dont dépendait le village de Bêchemore. Une quarantaine d’hommes en armes tendirent une embuscade sur le trajet : deux cavaliers de la maréchaussée furent blessés, mais Marie était libre. L’affaire venait de prendre une nouvelle dimension. Il s’agissait désormais d’une véritable insubordination. Le 22 mars 1764, trois brigades de maréchaussée et trois compagnies de grenadiers cernèrent le village des Pions. Le lendemain matin, au point du jour, l’assaut fut donné. Seize villageois furent arrêtés, alors que le procureur de la Sénéchaussée réclamait trente-trois prévenus : une bonne partie d’entre eux avait donc trouvée refuge dans les bois.
La sentence tomba le 20 septembre 1764. Cinq Pions : Gilbert Pion-Basmaison, Claude Fradin **, Antoine Pion, Laurent Barraud et Simon Devernois, furent condamnés à mort, Simon Devernois fut envoyé aux galères marqué du signe GAL (galérien), dix autres furent condamnés simplement à assister aux exécutions capitales et les douze fugitifs furent condamnés à être pendus en effigie place d’Allier à Moulins. Tous les biens des condamnés furent par ailleurs confisqués au profit du seigneur de La Guillermie. "
Source : Stéphane Hug site
(*) personne qui accompagnait un huissier en tant que témoin et lui prêtait main-forte au besoin
(**) " Fradin " est un nom connu voir la visite de la Classe 51 en 2010 !